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mardi 26 septembre 2017

Allégorie du vol à voile / le dynamic soaring

Toujours dans la recherche d'analogie entre ce qui lie une passion à une vie, j'aimerai approfondir ce sujet en utilisant la forme la plus violente que je connaisse à ce jour dans l'aeromodelisme. Le dynamic soaring.

Pour les non initiés, le dynamic soaring est une pratique extrême du modelisme. De façon excessivement simpliste, elle réside dans l'exploitation, l'extraction de l'énergie issue des turbulences créées à l'arrière d'une crête. Cette zone de vol n'est pas du tout une zone de confort,  elle est d'ailleurs fortement déconseillée, voir considérée comme l'antre du diable quand on apprend à piloter.
Après quelques heures de vols, certains d'entre nous sont tentés de découvrir d'autres horizons. La première plongée dans ce monde inconnu est étrange. Plein piqué, on pénètre dans cette masse invisible, malgré le manque de vitesse (la peur du débutant),  qui montre très bien que bien qu'invisible il se passe quelque chose, et quelque chose de violent. Première couche et première secousse... Les ailes donnent un à-coup, se plient, le planeur se dandine puis se stabilise. Dans cette phase, le planeur change de langage, la sonorité n'est plus la même. Il continue sa trajectoire sans perte de vitesse mais le manque de vitesse de départ rend la remontée difficile. Une fois de retour dans un élément plus familier il ne vous reste plus que 2 options. Soit vous considérez que c'est un incident de parcours, que vous avez beaucoup trop à perdre, soit vous prenez plus de hauteur pour plus de vitesse de départ.... Là mes amis, si vous suivez cette option, vous êtes mal, c'est le début d'une addiction dont vous n'avez pas encore conscience...

Toujours plus haut, plus fort, plus vite.... ( jusqu'au bout de l'extrême limite, tu vas droit au cœur de l'action, c'est ton bonheur c'est ta passion.... Mmmmmm je m'égare). Si vous replongez, vous allez apprivoiser ce nouvel élément, cette puissance infini. J'aime cette sensation de découvrir qu'on est finalement pas grand chose. Sous couvert d'une crête, d'une rangée de peupliers, d'un hangar se cache en fait une force qui ne tient qu'à nous d'exploiter.

mardi 19 septembre 2017

Grosse sieste

Salut les coupains !

Nouveau billet pour une nouvelle semaine . On va essayer de tenir une cadence pour un article tout les mardi soir mais je vous promets rien ! J'espère ne pas avoir le syndrome de la page blanche trop rapidement...
Bon venons en au fait ! Samedi, à la suite de la parution de mon billet où, pour ceux qui me connaissent de très près, je me mets litterralement à poil j'ai décidé de prendre un immense bol d'air.
Parfois les journées et semaines sont très complexes et il faut une soupape. Certains arrivent à décrocher de leur téléphone, d'autres comme moi, plus faible, on besoin d'autres choses.
Sans trop d'hésitation, mes accus chargés de la veille, je décolle pour cette pente autre fois peuplée de modéliste en pleine région toulousaine. Vent d'ouest à nord ouest, quelques grains de passages mais pas assez pour rebrousser chemin. La vie moderne avec les courses façon drive m'obligeant à rester à minima sur la ville rose n'y est pas pour rien. Arrivé sur la pente..... Personne, désert.... Mon ami Facebook me fait rapidement comprendre que les joyeux lurons les plus actifs se préparent de façon acharnés sur Quillan en préparation de la Pyrénées Cup ! Pas grave, j'ai une pente pour moi tout seul, je pouvais pas rêver mieux pour un vidage de tête.
La bête est montée et les vols s'enchaînent. Pour ceux qui ont suivi, je vous cache pas que j'en arrive très vite aux type de vol n°3 avec un planeur "full" dans 5 à 10m/s. Quel bonheur !
Un grain arrive, je pose et finalement il me fuit, j'en profite pour m'allonger avec mon ami du moment, mon petit chinois version carbone... 20 min après, je suis surpris par des ronflements, oh enki (comme dirait les gens du sud) c'est les miens ! Rapide contrôle, tout est encore là... Seul au monde je vous dis !

Dernier vol et prise de risque pour finir par un dernier atterro peu orthodoxe. Ya pas de mal c'est l'essentiel.

Mes amis, quel pied j'ai pris !
Le lendemain, un vol était aussi prévu mais vu les conditions je me suis rabattu sur "LE PETIT PRINCE" le film animé de 2015. Bon ben je le considère comme un chef d'œuvre ! Mais, pensez à sortir une boîte de mouchoir... Incontestablement, St EX est mon auteur préféré...

Voilà, le pied est remis à l'étrier pour mon plus grand bonheur !

A très vite les amis !

JB



jeudi 14 septembre 2017

Renaissance ? Non juste une mise à jour

Mon précédent article est une forme de remise en selle mais ce n'est pas pour autant que c'est un retour en arrière.
Autrefois porté par des articles orientés technique ce blog sera désormais mon cahier journal, ouvert sur l'instant présent et mes ressentis.
J'ai, je pense, beaucoup plus à partager humainement ainsi. La recherche de machine à clic n'étant vraiment pas mon fort, je cherche encore à comprendre comment un article de mon blog peut arriver à 12000 lectures alors que la moyenne est à 300-400 lectures. :-) c'est un peu trop abstrait pour moi.

"Donc voila", c'est ici que tout recommence, j'espère vous y voir nombreux avec ce lien qui nous lie tous, cette matière invisible et pourtant indispensable non seulement à notre passion mais à notre vie.... L'air.

A très bientôt bande de naze ! ^^
JB



Allégorie du vol à voile

 Le planeur est il un sport ou un loisir? Je me souviens de cette question posée en 2010 par un ami participant à un concours F3F en préparatif de ce que je considère encore comme ma meilleure expérience planeuristique, la VIKING RACE 2010. Nous avions quasi tous répondu que c’était un sport.

   Aujourd'hui, 7 ans après qu'en est il? J'ai délaissé la discipline pour diverses raisons  mais avant tout pour raison professionnelle. Plus de temps, moins de congés, discipline coûteuse, journée beaucoup trop chargée pour pouvoir profiter de la famille et donc plus de disponibilité pour profiter de cette discipline disons le clairement, chronophage. Je me suis tout naturellement orienté vers le FPV Racing qui est en totale adéquation avec ma façon de vivre depuis 2 ans, depuis ce virage professionnel. On charge, on vide des lipos, gros shoot d'adrénaline pendant 5 min et on retourne bosser... 

   Seulement voilà, il manque quelque chose. Vous savez, cette chose qui vous prend aux tripes, qui vous donne le sourire pour des semaines entières. Est ce réellement le planeur ce vide? Faut il d'abord reconnaître ce qui se cache derrière un vol de planeur....

   Après 2 ans et des rencontres qui vous font ouvrir les yeux et d'autres qui vous donnent envie de tout envoyer bouler  je peux aisément vous donner ma vision.
Je pense qu'un vol de planeur est une véritable allégorie de nos vies sociales, professionnelle, amoureuse... de part sa nature de vol, sans moteur il est déjà naturellement propice à nous représenter comme une façon de vivre en dehors des sentiers battus.
   Le départ est chaotique, incertain, d'autant plus que les conditions de sont pas réunis, nous réalisons des ajustements que nous pouvant comparer a notre enfance et l'éducation qui en découle. Un jour, nous prenons notre envol et là plusieurs type de vol sont possibles. 

   La grande majorité, la masse diront certains se contente de voler paisiblement en terrain connu, à hauteur raisonnable permettant de palier aux aléas de la vie. Les petites degueulantes sont lissées par les petites ascendances du voisinage... Seule ombre au tableau, c'est de spiraler pendant les moments propices. En d'autres termes on tourne en rond et on se laisse porter sans faire de vagues. La descente est aussi sournoise que prévisible, pas d'ascendance et c'est la fin.

   Vient ensuite le vol de pente, de relief. On y vit de façon plus soutenu, dynamique. Les risques sont nombreux, invisible. Les degueulantes puissantes vous ramènent sur terres en un rien de temps mais on y retrouve une vie active, épanoui et sans routine. Cette forme de vol est terrifiante pour le plus grand nombre de modéliste, elle procure pourtant un panel de vol très polyvalent allant de la vitesse au vol paisible. Ce fut jusqu’à il y a 2 ans ma principale raison de voler.

   Il existe pourtant une 3eme catégorie, celle du vol de gradient... en bord de falaise jusqu'au dynamic soaring. Ce type de vol réside dans la faculté de trouver de l’énergie là où on pense qu'il n'y en a pas au prix de prise de risque calculées mais a la marge d'erreur infime. Fini les montées et descentes involontaire au grès du vent. Ici le maître a bord c'est vous!!! Plongeons vertigineux pour des remontées d'autant plus dantesque vous permettent d'exploiter toute cette energie dormante, inexploitée. Le moteur c'est vous quelque soit les risques.... Poussé a son paroxysme, le coté obscur devient un véritable terrain de jeu. Y goûter c'est découvrir le nirvana. Pour l'avoir pratiqué modelistiquement parlant, on s'y brûle aussi les ailes. Peut être est ce justement cette analogie inconsciente avec la "vraie vie" qui m'a freiné jusque là... Bien que certains diront que j'y ai aussi goûté dans la "vraie vie" . 

Aussi exaltante que peut être ma pratique du FPV Racing, je suis aujourd'hui en manque des 2 dernières façons de voler. Aujourd’hui, je veux de nouveau me sentir libre de voler comme je l'entends, plus pendu sous des hélices, ne pas dépendre du bon vouloir de ceux qui ne veulent pas suivre.
Je continuerais donc a pratiquer le FPV mais j'ai enfin compris que si je ne suis pas les trajectoires données je serais toujours apte à prendre les chemins de traverse, de pompes en pompes, de base en base, de backside en backside...

Il m'aura fallut 2 ans... 2 ans et des rencontres formidables pour revenir a mon moteur, le vrai.... le vol sans moteur.

INCH ALLAH ET BON VOLS A TOUS!!!!

Au plaisir de vous voir ou vous revoir sur le bord d'une pente.