Translate

jeudi 14 septembre 2017

Allégorie du vol à voile

 Le planeur est il un sport ou un loisir? Je me souviens de cette question posée en 2010 par un ami participant à un concours F3F en préparatif de ce que je considère encore comme ma meilleure expérience planeuristique, la VIKING RACE 2010. Nous avions quasi tous répondu que c’était un sport.

   Aujourd'hui, 7 ans après qu'en est il? J'ai délaissé la discipline pour diverses raisons  mais avant tout pour raison professionnelle. Plus de temps, moins de congés, discipline coûteuse, journée beaucoup trop chargée pour pouvoir profiter de la famille et donc plus de disponibilité pour profiter de cette discipline disons le clairement, chronophage. Je me suis tout naturellement orienté vers le FPV Racing qui est en totale adéquation avec ma façon de vivre depuis 2 ans, depuis ce virage professionnel. On charge, on vide des lipos, gros shoot d'adrénaline pendant 5 min et on retourne bosser... 

   Seulement voilà, il manque quelque chose. Vous savez, cette chose qui vous prend aux tripes, qui vous donne le sourire pour des semaines entières. Est ce réellement le planeur ce vide? Faut il d'abord reconnaître ce qui se cache derrière un vol de planeur....

   Après 2 ans et des rencontres qui vous font ouvrir les yeux et d'autres qui vous donnent envie de tout envoyer bouler  je peux aisément vous donner ma vision.
Je pense qu'un vol de planeur est une véritable allégorie de nos vies sociales, professionnelle, amoureuse... de part sa nature de vol, sans moteur il est déjà naturellement propice à nous représenter comme une façon de vivre en dehors des sentiers battus.
   Le départ est chaotique, incertain, d'autant plus que les conditions de sont pas réunis, nous réalisons des ajustements que nous pouvant comparer a notre enfance et l'éducation qui en découle. Un jour, nous prenons notre envol et là plusieurs type de vol sont possibles. 

   La grande majorité, la masse diront certains se contente de voler paisiblement en terrain connu, à hauteur raisonnable permettant de palier aux aléas de la vie. Les petites degueulantes sont lissées par les petites ascendances du voisinage... Seule ombre au tableau, c'est de spiraler pendant les moments propices. En d'autres termes on tourne en rond et on se laisse porter sans faire de vagues. La descente est aussi sournoise que prévisible, pas d'ascendance et c'est la fin.

   Vient ensuite le vol de pente, de relief. On y vit de façon plus soutenu, dynamique. Les risques sont nombreux, invisible. Les degueulantes puissantes vous ramènent sur terres en un rien de temps mais on y retrouve une vie active, épanoui et sans routine. Cette forme de vol est terrifiante pour le plus grand nombre de modéliste, elle procure pourtant un panel de vol très polyvalent allant de la vitesse au vol paisible. Ce fut jusqu’à il y a 2 ans ma principale raison de voler.

   Il existe pourtant une 3eme catégorie, celle du vol de gradient... en bord de falaise jusqu'au dynamic soaring. Ce type de vol réside dans la faculté de trouver de l’énergie là où on pense qu'il n'y en a pas au prix de prise de risque calculées mais a la marge d'erreur infime. Fini les montées et descentes involontaire au grès du vent. Ici le maître a bord c'est vous!!! Plongeons vertigineux pour des remontées d'autant plus dantesque vous permettent d'exploiter toute cette energie dormante, inexploitée. Le moteur c'est vous quelque soit les risques.... Poussé a son paroxysme, le coté obscur devient un véritable terrain de jeu. Y goûter c'est découvrir le nirvana. Pour l'avoir pratiqué modelistiquement parlant, on s'y brûle aussi les ailes. Peut être est ce justement cette analogie inconsciente avec la "vraie vie" qui m'a freiné jusque là... Bien que certains diront que j'y ai aussi goûté dans la "vraie vie" . 

Aussi exaltante que peut être ma pratique du FPV Racing, je suis aujourd'hui en manque des 2 dernières façons de voler. Aujourd’hui, je veux de nouveau me sentir libre de voler comme je l'entends, plus pendu sous des hélices, ne pas dépendre du bon vouloir de ceux qui ne veulent pas suivre.
Je continuerais donc a pratiquer le FPV mais j'ai enfin compris que si je ne suis pas les trajectoires données je serais toujours apte à prendre les chemins de traverse, de pompes en pompes, de base en base, de backside en backside...

Il m'aura fallut 2 ans... 2 ans et des rencontres formidables pour revenir a mon moteur, le vrai.... le vol sans moteur.

INCH ALLAH ET BON VOLS A TOUS!!!!

Au plaisir de vous voir ou vous revoir sur le bord d'une pente.

3 commentaires:

  1. Welcome back JB !

    J'imagine que tu es resté connecté mais au cas où, mon topo de l'évolution "sur la toile" du planeur RC : ça bouge plus trop sur le forum, des groupes FB fleurissent et deviennent le lieu d'échange. La grosse préoccupation c'est la loi drone (voir finesseplus.org), et RC-Slopes développe sa version 2017 (www.rc-slopes/2017/).
    Le petit appareil sympa à jouer du moment : l'Ahi de Dream-Flight !

    Au plaisir de se croiser en vrai, cette expérience a forcément élargi ta vision et t'a fait manier les manches comme jamais auparavant !

    A+
    Stéphane Combet.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci Steph !
      Plus que connecté en effet, je dirais même hyper connecté. Pour les manches, je crois que j'ai bien progressé avec le manche de la dérive ! ^^
      Au plaisir de te revoir.
      JB

      Supprimer
  2. Salut JB,

    Comme l'a dit Stéphane, le jouet du moment c'est vraiment l'AHI... Je te prêterais le mien avec plaisir la prochaine fois que nous nous croiserons sur cette pente autre fois peuplée de modéliste.

    Christophe

    RépondreSupprimer