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jeudi 12 juin 2014

Programme radio F3F

         Cet article n’a pas pour prétention de décrire le protocole type d’une programmation d’un planeur F3F mais plutôt de présenter la méthode que j’utilise depuis l’acquisition d’une nouvelle radio, la TARANIS de FRSKY.

J’orienterais bien évidemment le sujet sur la Taranis mais l’idée est applicable à n’importe quelle radio.

Les types de radio :

           Il existe plusieurs type de radio quelque soit la marque mais toutes ou presque utilisent des mixages préprogrammés pour simplifier l’utilisateur.
De part ma petite expérience, les Graupner sont orientées planeur. Je n’ai aucune idée de l’ergonomie sur les nouveaux modèles sortis.
           Les Futaba sont plus polyvalentes, elles sont bonnes partout sans être excellente. Il faut tabler sur une T12 minimum pour pouvoir utiliser des fonctions poussées. La T8 est cependant largement suffisante pour quelqu’un ne désirant pas passer sa vie sur l’écran de sa radio. Futaba tire son épingle du jeu grâce à une fiabilité à toute épreuve.
           Pour les mutliplex, on se rapproche de la programmation parfaite. Les MC3030 et 4000 étaient de loin les meilleures du marché et largement en avance sur les autres. Malheureusement la fiabilité n’a pas suivi avec les nouveaux modèles.
           Enfin, depuis peu est sortie sur le marché une petite bombe. Un mélange parfait entre possibilité et fiabilité pour le prix d’une radio entrée de gamme. La TARANIS. Sauf erreur de ma part, il n’existe aucun équivalent sur le marché des marques connues. Cette radio tourne sur un firmware open source, c’est l’élément essentiel, sa force. En effet, celui-ci a été développé par une équipe de modéliste pour des modélistes. Autant vous le dire de suite pour passer à autre chose, la seule limite de cette radio est votre imagination.

Méthodologie de programmation :

           Je passerai mon chemin sur les réglages de base souvent fourni par la notice. Ils sont une bonne base de départ mais seulement de départ. De part les différentes versions de construction proposées par les fabricants les réglages optimums peuvent varier d’un planeur à l’autre alors qu’ils sortent du même moule.
Ca y est, votre tout nouveau tout beau planeur de F3F est dans son élément. Aucun mixage n’est activé. Il est temps de commencer à le régler.  Voici donc les différentes étapes.

La première et surement la plus importante, le réglage de la compensation de la profondeur lors de la sortie des aérofreins. Il en va de la « survie » de votre jouet. Les radios évoluées ont une option permettant de régler cette compensation directement en vol, une variable globale prendra la place du gain du mixage sur la Taranis. Sur les autres, un copain rentrant dans les menus de la radio peut être un sacré atout. Par habitude, je désactive les snap flap ainsi que l’accompagnement des volets aux ailerons pour ne pas faire travailler les servos en butée. Nous les activerons un peu plus tard.

Votre planeur peut enfin se poser sans difficulté mais continuons le vol afin de valider le centrage ainsi que le débattement maxi de la profondeur pour ne pas déclencher sans snap. Pendant ce premier vol, on constate souvent qu’il y a un méchant lacet inverse. C’est normal et il va falloir régler le différentiel. Il n’y a pas de valeur d’usage. Ce mixage dépendant de beaucoup de paramètre et j’ai une préférence pour le régler dans de petites conditions. C’est souvent à basse vitesse que le lacet inverse se ressent le plus. Encore une fois, le réglage en vol du différentiel est un plus évident pour un gain de temps. Si votre radio le permet il est bon de programmer un différentiel « inverse » d’aileron sur la phase d’atterrissage afin de compenser les ailerons relevés une fois les AF sortis. Pour éviter tout comportement étrange le gain de ce différentiel peut être rattaché à la position du manche d’AF. Il évolue en fonction de la sortie des AF. Sur la taranis il suffit d’utiliser une variable globale affectée au manche des AF pendant cette phase. On augmente en temps réel le taux du différentiel. Sous ces airs de gadget il s’agit de rendre la commande d’ailerons homogène pour qu’il n’y ai pas de changement brutal de comportement entre le vol normal et la phase d’atterrissage. Nous pouvons enfin poser et continuer la programmation au sol.

Le stress du premier vol est passé et nous revoilà plongé dans les menus de la radio. Il est temps de programmer le mixage ailerons vers volet. Encore une fois, pas de valeur type bien que 50% des ailerons soit une bonne base de départ. Certains planeurs s’en passent parfaitement alors que d’autres en ont plus que besoin. Ce réglage sera affiné en fonction du planeur mais il n’est pas utile d’utiliser les ressources de la radio pour régler ce mixage en vol. Le différentiel sera identique à celui des ailerons.
Nous sommes toujours au sol et il est temps de s’attaquer au vif du sujet, le snap flap. Je commence souvent par une valeur tournant aux alentours de 5 ou 6 mm. Le mixage sera débrayable uniquement sur la phase AF. A ce moment on peut activer un mixage permettant le réglage de débattement de profondeur. C’est le réglage le plus long, il y a d’excellent papier sur le net .Je recommande chaudement de suivre les méthodes données. Pour ma part, j’utilise une phase de vol différente pour chaque régime de vitesse. Actuellement j’ai donc une phase de vol « pas de ballast », une « mi ballast » et une « full ballast ». Une variable globale est encore une fois utilisée sur la Taranis. Pour les possesseurs de radio « basique » le plus simple est de réaliser un mixage profondeur vers profondeur, le D/R ayant la fâcheuse tendance à diminuer la course des volets une fois le mixage snap flap activé.

Mixages supplémentaires :

            Une fois votre planeur bien réglé il est possible que le différentiel d’ailerons soit délicat à régler. Les ailes à fort allongement ou lourdes n’aident pas et créent du snaking en virage.  Après plusieurs essais j’ai constaté qu’un mixage ailerons vers dérive arrangeait les choses. Il ne doit pas être actif sur toute la course du manche d’ailerons. L’usage d’une courbe pour ce mixage est fortement recommandé, le mixage étant principalement actif autour du neutre, c’est-à-dire à la mise en virage.
            Dans le registre gadget, il existe une fonction permettant d’enregistrer tout ce qu’il se passe pendant un vol sur la taranis. On peut donc, entre autre,  enregistrer l’activité du manche de profondeur. Le but est d’affiner le réglage de la profondeur pour le repartir sur toute la course. C’est aussi très intéressant de voir graphiquement nos habitudes de pilotages.


La prochaine fois, je rentrerai en détail sur la programmation elle même d'un planeur type F3F avec la taranis.
A bientôt









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